La fin d'une époque
Il fallait bien conclure le processus un jour. Ca s'est fait un peu tout seul cet après-midi : j'étais en train de rêvasser, le pinceau à la main, et, quand j'ai accommodé à nouveau, ma signature apparaissait dans un coin du tableau, signe peut-être pas qu'il était fini, mais qu'en tout cas, j'en avais fini avec lui. En regardant mon agenda, j'ai vu que j'avais commencé le 14 avril ce mètre carré sur le thème de la Belle Epoque, et qu'il m'avait fallu 28 séances de travail pour arriver au moment de passer le dernier glacis. Car c'est par là que j'ai entâmé cette dernière séance : un peu de blanc très fluide, à l'essence de térébenthine, sur le coin supérieur droit, pour faire reculer un peu la vierge aux lys dans les limbes dont elle tente d'émerger, histoire qu'elle ne vole pas trop la vedette à mes personnages. Et puis j'ai remis quelques touches de lumière par ci par là, en empâtements, mais avec parcimonie parce que la composition disperse déjà suffisamment le regard.
Il faudra une loupe pour jouer au jeu des 7 erreurs, cette fois, mais je passe sur les dernières étapes, très peu spectaculaires, pour vous livrer la version finale ( a priori, on n'est jamais à l'abri d'un remords et l'huile permet de retoucher à l'infini...).