The Empire Strikes Back
Suite de la balade mancunienne (de Manchester, donc), en commençant par un petit tour sur les bord du canal qui traverse le sud de la ville. Des passages piétonniers le longent, passant sous des ponts assez bas, puis débouchant sur des terrasses de pubs aménagées, le tout entre des bâtiments en brique qui valent le dessin.
Il fallait bien un quartier général pour les incontournables Drink and Draw du soir; les organisateurs ont jeté leur dévolu sur le Peveril of the Peak, ancien arrêt pour les diligences, d'après ce que j'ai compris. Un petit pub pimpant en carreaux de faïence vernie, dont les couleurs vivent ne manquent pas d'attirer l'attention entre les bâtiments traditionnels en brique et les édifices modernes en verre.
L'escalier de secours vert de l'auberge de jeunesse a su s'attirer la sympathie de bien des sketcheurs. Pas moyen d'y dessiner seule : il y avait toujours quelqu'un plongé dans son propre carnet en train de se battre avec ses structures compliquées, véritables happeaux à dessinateurs.
Manchester dispose de son propre petit China Town, dont l'entrée est matérialisée par une porte traditionnelle pleine d'ornementations compliquées. Un passage obligé aussi. A se demander si le masochisme ne fait pas partie du kit indispensable de l'Urban Sketcher. Il faut dire que des acharnés comme Gérard Michel placent la barre haut et que, à moins d'un million de petits détails microscopiques, nos dessins ont l'air de gribouillages enfantins à côté des siens.
Voilà par exemple un sujet auquel le Maître belge a consacré 3 séances pour mettre la dernière main à un dessin qui fera date dans les annales du mouvement. Pour ma part, en raison d'un petit vent glacial peu propice à la détente graphique, je me suis contentée d'une minuscule partie des armatures complexes des ponts qui s'entrecroisent dans le quartier de Castlefields, au Sud de Manchester. Il faut savoir raison (et santé !) garder...