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Les secrets de l'Atelier de la Timbale
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21 mai 2012

Les Marchands du Temple

Pour conclure ce cycle d'articles inspirés par Florence et la Renaissance, un petit retour à ce présent artistique si... comment dirais-je ?  Si diversifié.  En sortant de la Galeria dell'Accademia, où le David monumental de ce génie incontestable qu'est Michel-Ange nous avait tout bonnement ravies, nous avons fait un arrêt dans l'incontournable boutique qui conclut chaque visite culturelle.  En attendant la fin des achats, je me suis posée sur un banc, en face d'une baie vitrée.  Et là, voilà ce que j'ai vu :

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Trois personnes visiblement toutes pleines de l'importance de leur tâche, à en juger par le détachement avec lequel elles mettaient un point d'honneur à ne jamais jeter un regard vers les passants médusés, allaient et venaient autour de l'échafaudage, l'incontournable gobelet de café à la main et la sempiternelle clope au bec, accessoires sans lesquels rien d'important ne se fait dans le monde de l'art.  Des pots de peinture psychédélique ouverts ça et là séchaient négligeamment au soleil, tandis que des pinceaux fossilisés désormais inutilisables jonchaient le sol.  On sentait la commande officielle.  L'artisan laborieux qui ne dépend que de lui prend soin de son matériel.

Une fois les structures métalliques enlevées, il allait rester un David grandeur nature passé par l'atelier coloriage d'un manga des années 70.  Perplexité.  Je me suis sincèrement demandé ce que ce saccage pouvait bien signifier, profondément, au 2nd degré, à un niveau inconscient, cosmiquement, politiquement ou même d'un point de vue révolutionnaire.  J'avoue, je sèche et attends impatiemment la sortie du livret explicatif de 600 pages qui accompagnera immanquablement l'inauguration de la chose acidulée bicolore qui défigure la cour de ce magnifique bâtiment multiséculaire.

Manqué-je de fantaisie ?  En général, non, mais là, à l'évidence, oui.  D'irrévérence ?  On ne peut pas dire...  De profondeur ? Ah, là, peut-être, c'est difficile à évaluer dans ce monde en trompe l'oeil.  De légèreté.  Mmmh, pourquoi pas, si on joue sur les mots.  De perspicacité, à l'évidence.  De sensibilité, ça m'étonnerait, vue l'irritation oculaire engendrée par la vue de cette monstruosité barbapapesque.  Enfin, le bât blesse quelque part, ça, c'est certain ! Je suis preneuse de toute explication sensée qui viendrait éclairer ma lanterne...

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