Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les secrets de l'Atelier de la Timbale
Les secrets de l'Atelier de la Timbale
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 35 216
7 mai 2021

Deuxième semaine

57d

Pendant que je peignais, j'ai continué à fueilleter mes ouvrages sur Mucha - j'en ai des tas ! - et je suis tombée sur une affiche sur laquelle figurait Sarah Berhnardt, dont on trouve des mentions dans les mémoires de Colette.  En prime, la gamme de couleurs était tout à fait susceptible de se marier avec celle que j'avais en tête.  J'ai donc inséré un nouvel élément dans ma foisonnante structure, qui ne résolvait pas intégralement la problématique du coin supérieur gauche, mais permettait de finaliser une composition triangulaire laissée en jachère dans les première étapes du tableau.  Mon idée initiale, ça avait été de peindre un magnifique cèdre du Liban qui trône à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans la cour de l'école.  Un arbre que la petite Colette a connu, planté par un général de Napoléon, Kléber.  Mais je n'avais que des photos prises en contre-plongée qui allaient m'obliger à peindre une sorte de plafond végétal difficile à justifier dans un tableau déjà un peu foisonnant.

57e

A partir de ce moment-là, chaque étape allait être nettement plus discrète.  La copie de la madonne aux lys de Mucha s'annonçait un travail de longue haleine, avec les plis de la robe et l'abondance de fleurs autour du personnage.  J'avais déjà peiné dessus pendant mes années de formation, lorsque mon professeur de peinture à l'huile, le très excellent Tatsuo Jikumaru, m'avait mise au défi d'en peindre une reproduction fidèle.  Je savais donc qu'il fallait prendre son mal en patience et s'atteler à la tâche, par séances de deux ou trois heures. J'étais en vacances, à ce moment-là, et je pouvais envisager de me consacrer à ce travail monacal en toute sérénité.

57f

Petit à petit, l'ambiance générale se précisait, apportant des tas de modifications possibles que je manipulais dans ma tête pendant que je montais chaque zone.  La lampe Art Nouveau du coin inférieur gauche allait me poser un problème d'éclairage que je n'avais pas vraiment anticipé : l'ombre sur la joue de Colette contredisait totalement la lumière qu'elle avait installée.  Qu'à cela ne tienne, la peinture à l'huile permettait toutes les modifications. Il s'agissait juste de se faire une idée suffisamment précise et de passer à l'action...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité