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Les secrets de l'Atelier de la Timbale
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13 septembre 2021

Reportage pour Musiques en Tonnerrois (3ème partie)

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Le concert d'ouverture a eu lieu le jeudi soir, et Belle qui tiens ma vie en a été le morceau inaugural.  C'est Lisa-la-Bassiste qui s'est installée en premier, régalant le public déjà présent de quelques lignes de pop décalées plutôt réjouissantes.  Je n'ai pas eu le temps d'en dessiner davantage, car le morceau mêlant amateurs et professionnels n'a duré que 6 trop courtes minutes.  Mais j'avais eu l'occasion de croquer quelques physionomies amies la veille, alors il était temps de rentrer dans le vif du sujet en m'attaquant aux musiciens du festival : David-le-pianiste, Cathy-la-violoniste et Benoît-le-violoncelliste, qui n'ont pas forcément joué dans la formation représentée mais se sont succédés sous les verrières de la Halle de Tonnerre.  Car, contrairement à la photo, qui fige un instant, ou à la vidéo, qui déroule un moment, le croquis sur le vif est une sorte de condensé d'instantané et de durée.  Une spécificité sur laquelle ce reportage musical m'a donné l'occasion de méditer...

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Il fallait en effet une bonne dose de culot graphique pour s'attaquer sur le vif à des événements par nature dynamiques.  Par exemple, dans l'après-midi du jeudi, la Gentilhommière des Brions avait ouvert ses portes au Festival pour une sorte de mini-conférence à destination des enfants, sur l'art de la composition, suivie d'un goûter.  C'est la spécificité de ce festival que de mêler musique et patrimoine.  Les propriétaires des Brions acceuillent les musiciens de MeT depuis le départ, et mettent à la portée des visiteurs les merveilles de leur demeure.  En l'occurrence, la démonstration a eu lieu dans une salle dont les fenêtres étaient ornées de motifs floraux.  Je voulais absolument que chaque double-page de mon carnet reflète scrupuleusement une particularité propre à chaque lieu investi.  J'ai donc planté mon petit tabouret en face de la verrière et me suis acquittée de la promesse faite à l'un des enfants, la veille, de réaliser son portrait.  La suite a coulé de source : deux petites filles se sont installées près de lui, bientôt suivie par une rangée d'adultes, qui m'intéressaient moins puisqu'ils n'étaient pas le public ciblé par l'événement.  Une musicienne, Marie-la-violonniste, quelques enfants et la verrière, et le tour était joué. Le tout en une heure et demie.  Il ne s'agissait pas d'avoir les deux pieds dans le même sabot, et mes années d'urban sketching m'ont été un apprentissage précieux.

 

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Comme pour les autres éditions, le festival a convié deux conférenciers à venir faire un exposé sur un thème lié à la musique; cette fois, il s'agissait des liens entre elle et la science, d'où la présence de Nicolas-le-Physicien et de Martine-la-philosophe.  Evidemment, une conférence, c'est moins palpitant à croquer qu'un concert... il a donc fallu ruser, d'autant que la salle de la Basse-Cour, à Tanlay, réservée à l'événement, présentait bien peu de spécificités pittoresques.  Mais il y avait le public, qui lui aussi joue un rôle crucial dans un festival, et parmis lequel on comptait quelques figures incontournables, dont Nicole-la-présidente de MeT, par exemple.  J'ai eu cette fois tout le loisir de saisir les physionomies présentes... un petit lustre typique du lieu et le tour était joué.

 

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Ces conditions de dessin confortables n'étaient pas du tout réunies le samedi pour le concert-promenade au château de Nuits-sur-Armançon.  Evidemment, puisque le public devait suivre un itinéraire de découverte du lieu, avec une petite pause musicale à chaque endroit remarquable.  Pas question donc de s'attarder pour croquer la foule ou un groupe de musiciens.  J'ai donc mis Gersende-la-productrice en vedette et consacré le reste de la page à l'architecture des lieux.  avec quand même un petit croquis lâché de Gionata-le-flûtiste saisi à la volée, pendant un très court morceau interprété près d'un puits.  Et un autre d'un bénévole souhaitant rester anonyme mais que tous ont reconnu.  J'avais l'impression d'être membre d'un commando graphique et d'accomplir une mission éclair d'infiltration...  On ne s'imagine pas combien la vie d'un carnettiste peut être trépidante en certaines occasions...

Je garde pour la fin la relation de concerts bien plus traditionnels...

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