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Les secrets de l'Atelier de la Timbale
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8 décembre 2011

The Turner Prize

Depuis que j'ai abandonné les chaînes d'info dans un mouvement d'humeur bien légitime, je suis au courant de l'actualité artistique européenne grâce à Arte.  J'y ai donc suivi, ces derniers jours, le suspense éprouvant (j'exagère...) de la remise du Prix Turner, en Angleterre.  J'en ignorais totalement l'existence jusque là, je l'avoue.  Ce week-end, il s'agissait pour le  jury de départager 4 finalistes, dont George Shaw.  Voici un échantillon de son travail :

George_Shaw

Hier, j'ai appris que ce n'était pas lui qui repartait avec le prix (et les 29000 euros) mais Martin Boyle, dont voici l'installation, créée spécifiquement pour l'occasion :

Martin_Boyce

C'est Turner qui va être content !  Les mêmes gens qui le citent à longueur de publications comme référence absolue en ont tellement marre de sa vision du monde qu'ils élisent un artiste aux antipodes de lui.  Belle démonstration d'indépendance d'esprit, en vérité.  Il y a encore quelques mois, j'aurais certainement célébré ce choix en maugréant à voix haute pendant une bonne semaine, mais il m'arrive une chose inattendue : moi qui ai exulté, littéralement, quand j'ai découvert mes magazines artistiques favoris, j'en suis, quelques années plus tard, à tout trouver bizarrement rebattu à présent, quand je reçois mon nouveau numéro.

Ce sont souvent les mêmes noms qui reviennent en boucle.  Et ces gens s'ingénient à peindre encore et encore le même type de tableau.  Et d'un seul coup, je me souviens de la réaction de Tatsuo, mon ancien prof de peinture à l'huile, qui m'avait avoué ne pas tellement goûter les oeuvres de Sergueï Toutounov (Sergueï-le-Grand!) parce qu'il trouvait que ses expositions ressemblaient à celles de maints peintres morts.  Je m'étais récriée, en proie à la plus grande indignation.

Et voilà, ça m'est arrivé aussi.  A tant voir d'oeuvres, on finit par éprouver bien plus rarement ces bouffées d'enthousiasme délirant liées à la découverte de nouveaux génies.  Mais cela ne m'attriste pas du tout, au contraire; cela ne ressemble absolument pas à de la lassitude, parce que me voilà lancée à la recherche de cette idée inédite qui va me permettre de renouveler ma pratique et de proposer aux gens une vision nouvelle.  Enfin, quand je disposerai d'un peu de temps libre, évidemment...

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